La commune de Séglien aurait des origines remontant à l’Antiquité. Elle serait issue d'un démembrement de l'ancienne paroisse gallo-romaine de Silfiac. La voie romaine Dorioritum à Vorgium (Vannes à Carhaix) traversait la partie ouest de la commune.
L'histoire de Séglien est étroitement liée à celle de la région de Guémené-sur-Scorff. C'est ce qu'on appelle le "Pays de Pourleth", formé vers l'an mil, lors des invasions normandes. A partir du XVe siècle, Séglien fait parti de la seigneurie de Coët-an-Fao. Dépendant de la vicomté puis du Duché de Rohan sous l'Ancien Régime, Séglien était le siège d'une importante seigneurie au Château de Coët-an-Fao détruit une première fois, ce château fut reconstruit à la fin du XVIIème siècle sur le modèle du Petit Trianon, puis détruit à nouveau pendant la Révolution.
Le remembrement a été effectué à Séglien entre 1960 et 1963.
En 2004, la commune a obtenu le Label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager. On compte sur le territoire 28 monuments inventoriés, des moulins à vent et à eau, ainsi que quatre monuments historiques inscrits :
- la chapelle Saint-Germain (début XVIe siècle);
- la croix de Saint-Zénon, croix en granit du XIIe ;
- la chapelle Saint-Jean (fin XVIe siècle);
- la chapelle de Locmaria (XVe et XVIe siècles).
Séglien a également sur son territoire un chêne de plus de 300 ans, le chêne de Kermore.
L'Eglise paroissiale Notre-Dame de Lorette
L'Eglise a été construite au milieu du XVIIe siècle. Deux édifices l'ont précédé, l'un du XIIe siècle et un autre du XVe siècle. De l'édifice d'origine, il reste le porche avec ses douze niches ainsi que les panneaux peints des deux côtés du choeur. Le retable représente une des meilleures réalisations de l'école Lavalloise dans le Morbihan et valorise l'intérieur dont la stature est assez inégale.
La Chapelle Saint Germain
En forme de croix latine et de style gothique, l'actuelle chapelle de Saint Germain est au coeur d'un vieux village où elle a remplacé un édifice plus ancien. Au XVIème siècle, Saint Germain appelé alors Leshernim était une chapelle tréviale importante, sa richesse intérieure en est le témoin, en particulier la précieuse statuaire de bois remarquable. Le pourtour est orné d'une sablière dont les sculptures sont de qualité. Un four à pain est attenant à la chapelle.
Pardon :
La Fontaine Saint Germain
La fontaine est située plus loin. Elle fut retrouvée enfouie au milieu d'un champ et a été déplacée en son lieu actuel pour retrouver sa fonction. Un nouveau fronton lui a été offert.
La Chapelle de Saint Jean
Dissimulée dans un taillis, une chapelle solitaire qui date du XVIème siècle. L'ensemble en forme de croix latine est flanqué d'un clocher cornouillais. A l'intérieur, la nef nord est dotée d'un bas-côté et le croisillon du même côté témoigne d'un édifice plus ancien. La chapelle est dotée de statues d'une richesse exceptionnelle.
Pardon :
La Chapelle de Saint Zénon
L'édifice est rectangulaire et se termine par un chevet en 3 pans.
Deux curiosités:
A l'intérieur, au dessus de la sacristie, existe encore le local aménagé pour le logement du prêtre qui desservait la chapelle.
A l'extérieur, sur le terre-plein sud, une croix monolithique taillée dans un mégalithe semble indiquer la fin de l'évolution des menhirs.
La Chapelle de Locmaria
La chapelle a été construite principalement au XVIe siècle et elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. Locmaria représente l'apogée du gothique flamboyant en Bretagne. Elle a une tour-porche imposante avec tourelle polygonale et corniche d'où s'échappent des gargouilles animales. Au dessus du portail en arc brisé sont sculptées les armoiries des seigneurs de Coët-an-Fao et de Crénihuel représentées par deux anges et entre deux lions un écu penché, sous un casque à cimier.
Pardon :
La Fontaine de Locmaria
En descendant le chemin situé à l'arrière de la chapelle, vous découvrirez la magnifique fontaine de Locmaria qui date de 1695.
La borne romaine
Cette borne milliaire est située sur l'ancien emplacement de la voie VANNES-CARHAIX ou DARIORITUM-VORGIUM, au bord du chemin d'exploitation entre Saint Germain et Quénécalec. Elle indiquait les milles romains (1482m).
Le Four du Murio
Ce four du XVIIIème siècle représente la toute première génération des fours communs (non soumis à la taxe sur la cuisson).
Le lavoir du Rodoué
L'empreinte laissée dans la pierre par la pointe des sabots des laveuses à genoux témoigne de l'intense acticité de ce lavoir jusqu'au milieu du XXème siècle.
"Fantan Guer" et "Coët an Fao" autres lavoirs, accueillaient les non-professionnelles aux heures de grande affluence.
L'oratoire du Clandy
Le nom signifie "la maison des malades". L'édifice a été construit en 1614 et semble être une ancienne maladrerie.